Tous frères, toutes soeurs…
Le 21ème siècle sera fraternel ou ne sera pas… c’est un peu facile en plagiant un grand auteur. C’était déjà l’intuition de François et Claire d’Assise au Moyen-Âge et le Pape François nous le rappelle avec force depuis des mois. En communauté, tisser la fraternité est essentiel, vital, coûteux en Christ et la prière nous en donne la force et l’énergie car elle vient de plus loin que nous, du Père des miséricordes. Avec cette source profonde dans laquelle nous nous retrempons chaque jour, nous apprenons à jouer avec nos ressemblances, nos différences dans une bienveillance à cultiver chaque matin.
La minorité, si chère à nos fondateurs, nous permet de ne pas nous prendre pour des « quelqu’uns » mais nous aide à être des « quiconques » uniques qui savent qu’ils ont du prix, un prix immense aux yeux de Dieu. « Tu aimes tous les êtres et ne détestes aucune de tes œuvres : aurais-tu haï l’une d’elles, tu ne l’aurais pas créée » (Sagesse 11, 24). Aussi, le chemin de l’émerveillement naissant en contemplant l’action du Seigneur dans toute vie permet de faire les pas quotidiens pour tracer nos routes d’humanité entre force et faiblesse. Un matin de mai, notre généreux boulanger nous avait encore gratifiées de bonnes viennoiseries pour bien démarrer la journée : parmi elles, se trouvaient des croissants zébrés de rose, ces beaux croissants roses redisaient le soin de Dieu pour notre communauté dans de petits détails toujours neufs issus de toutes ces mains qui inventent et qui donnent.
Puisse l’Esprit de vie nous animer cet été pour faire le bien autour de nous au fil des jours….
sr Alice-Anne