Nos fondateurs remontent aux débuts du XIIIème siècle, en Italie, dans la région d’Ombrie.

«C’était il y a 8 siècles. François Bernardone est un jeune homme à qui tout sourit. Son père ne lui refuse rien. Adulé par la jeunesse d’Assise dont il est le roi, il rêve exploits chevaleresques et mariage princier mais tous ces beaux projets s’écroulent les uns après les autres …

… défaite militaire d’abord, prison ensuite, puis la maladie.

Un nouveau François naît alors dont le regard intérieur s’affine. Que découvre-t-il ? Pour cela, il nous faut évoquer la réalité du XIII siècle. Les villes «explosent» comme on dirait maintenant, sous l’effet du commerce qui refleurit après des siècles d’insécurité. Les riches s’enrichissent, les pauvres s’appauvrissent et sont réduits à la mendicité. Partout, l’argent règne en maître. Tout, ou presque tout s’achète … sauf le bonheur. Quelle parenté avec notre petite planète emportée dans une fuite en avant vers un «toujours plus» ! Pour comble de malheur, l’Eglise sombre dans le même tourbillon ; elle est riche, très riche et vacille, loin de la sève évangélique.

C’est dans ce contexte que le jeune François découvre le vide radical de ce «toujours plus». Son cœur est mûr pour s’éprendre éperdument du Christ pauvre. La princesse qu’il rêvait d’épouser s’appellera «Dame Pauvreté» … qui l’entraîne à se dépouiller entièrement, laissant toute la place à l’amour. Le cœur libre, il peut accueillir tout et tous comme des dons divins et découvrir le lien fraternel qui l’unit à la création entière. Bientôt, les collines d’Assise et d’ailleurs l’entendront chanter et louer son Seigneur «pour frère soleil, sœur eau … » Il veut être, dit-il, «le jongleur de Dieu qui élève le cœur de l’homme et l’amène à la joie». Très vite, cette joie se répand en paroles brûlantes d’amour qui bouleversent les foules et amorcent dans l’Eglise un profond mouvement de conversion.

Et Claire dans tout ça ? Elle écoute, elle aussi, le Poverello («petit pauvre» en italien). Contrairement à François, son cœur n’a jamais battu que pour Jésus mais les riches abbayes de l’époque ne l’attirent pas. Que faire ? Elle rencontre secrètement François et ses frères puis n’hésite pas plus longtemps : elle aussi sera pauvre pour laisser toute la place à l’amour de Jésus. Pour cela, elle s’enfuit du palais familial où on la destinait à de plus nobles ambitions.

Dans le petit enclos du monastère St Damien, Claire vivra parmi ses sœurs la forme de vie que le Christ lui avait révélée par son serviteur François, celle de l’Evangile : vie de prière, vie fraternelle dans la joie et la simplicité. Comme pour François, le seul privilège revendiqué sera de ne rien posséder, ce qui était inconcevable dans l’Eglise de cette époque, et de recourir à la «table du Seigneur» (la mendicité) pour assurer la subsistance quand le travail ne suffit pas. D’une grande douceur, Claire n’en sera pas moins une femme libre et d’une indomptable ténacité. Ce privilège de ne rien posséder, elle le défendra face au pape lui-même qui lui proposait une vie moins exigeante

Huit siècles ont passé. La joie d’Assise s’est répandue sur tous les continents et sous toutes les latitudes. Des dizaines de milliers d’hommes et de femmes vivent de cet héritage et forment l’immense famille franciscaine : religieux (ses) franciscains(e) , clarisses, laïcs des fraternités … ».

Sainte Claire

Pour mieux connaître la vie de sainte Claire, nous vous proposons un résumé en 10 épisodes : Vie de sainte Claire

Et pour saint François, allez visiter le site :

Saint François

** Pour découvrir un peu plus les écrits de sainte Claire, voici des liens vers deux sites. L’un est illustré par Laurent Bidot : https://www.frere-rufin.com/pages/fr/claire/ecrits-sainte-claireUn autre renvoit à celui de nos frères franciscains capucins dont un frère a fait une traduction des lettres de sainte Claire : Lettres à Agnès de Prague et la page générale sur la parution des écrits de sainte Claire : Parution-de-Claire-d-Assise-Ecrits

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