Composition de notre communauté

La communauté est composée d’ une petite trentaine de sœurs, de 37 à 90 ans. Nous venons d’horizons très différents : pays, milieux sociaux, expériences d’Eglise, … ; chacune avec son histoire personnelle et ses racines porte une réalité du monde aujourd’hui, donnant du poids à notre prière.

Au cœur de notre diversité, c’est le Christ qui nous rassemble et qui nous fait marcher dans le quotidien, allègres et joyeuses, pour construire notre vie fraternelle par le dialogue, le respect, le pardon … Chacune est amenée à faire surgir le plus beau d’elle-même et des autres.

Son chemin vers Dieu, Claire ne l’a pas suivi seule, très vite, d’autres femmes sont venues la rejoindre, ainsi est née la première communauté de «clarisses».

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Sœurs Pauvres

Sœurs Pauvres, voilà comment elles se nommaient ; une fraternité qui n’est pas que spirituelle mais se vit avec toutes les fibres de l’être.

Ses lettres, à Agnès de Prague débordent de tendresse, elle parle de «l’incendie de charité qui brûle en ses entrailles». Dans la règle, Claire demande à chacune d’aimer et de nourrir sa sœur, comme une mère aime et nourrit son enfant. C’est avec tout son être de femme que Claire se jette dans l’aventure de la vie fraternelle et qu’elle entraîne toutes celles qui viendront après elle.

Il ne s’agit pas, seulement de bons sentiments, Claire dit encore : «L’amour que vous avez à l’intérieur de vos âmes manifestez-le au dehors par des actes» … Et elle l’a vécu ! … Les témoignages, lors de son procès de canonisation sont très touchants, Claire est décrite lavant les pieds des sœurs, les recouvrant pendant la nuit pour ne pas qu’elles aient froid … mille et une délicatesses devaient jalonner ses journées, elle était attentive à chacune et surtout les plus faibles, les malades.

« Forme de Vie »

L’organisation de la vie à St Damien n’était pas basée sur un règlement décidé une fois pour toutes et le même pour tout le monde, chacune «avec assurance manifestait à l’autre sa nécessité», on pourrait dire aussi sa différence. Ainsi, c’est la Vie qui prime, ce que nous appelons aujourd’hui : Règle de Ste Claire, elle préféra l’intituler : «Forme de Vie». Elle s’est battue longtemps pour refuser le titre d’Abbesse. L’autorité est vécue comme un service partagé. Le Christ est présent et agissant en chacune, toutes ont part aux décisions, car «souvent le Seigneur révèle ce qui est meilleur à la plus petite». Les sœurs venaient d’horizons, de milieux sociaux différents. Avant d’entrer dans la communauté chacune distribue ce qu’elle possède aux pauvres, ainsi toutes arrivent les mains nues, avec leur seul désir de suivre le Christ.

Le chemin de la contemplation

Dans la contemplation d’un Dieu tout Amour Claire découvre, à quelle Vie Fraternelle, elle est appelée. Le «Père des miséricordes» lui indique la voix de la bienveillance, de la bonté, du pardon toujours offert, de la gratuité, d’un amour de Mère se laissant bouleverser jusqu’aux entrailles par la détresse, la faiblesse, les besoins de ses sœurs.

Le Christ pauvre l’a conduite sur un chemin, de service, de don de soi, d’abaissement pour que l’autre grandisse. Tout cela : «dans la joie de l’Esprit», car la vie des sœurs est loin d’être triste, le bonheur de Claire déborde dans chacune de ses phrases et elle invite ses sœurs à «être miroir», à laisser transparaître cet amour qui les brûle au plus profond.

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